Des collégiens de Poissy découvrent le laboratoire ERRMECe avec ses chercheurs et des gendarmes de l’IRCGN

À leurs côtés, les gendarmes experts de la Division Criminalistique Biologie Génétique (DCBG) de l’Institut de Recherche Criminelle de la Gendarmerie Nationale (IRCGN) sont venus soutenir ce projet construit dans le cadre de l’opération « EXPERTS à l’École » pilotée par « Sciences à l’École ».

   

La journée d’activité expérimentales du 1^er juin a réuni les forces vives mobilisées sur ce projet : en premier lieu Emily DE VITA et Alexis MOURA, professeurs de SVT porteurs du projet au collège Les Grands Champs. Étaient également présents pour CY Cergy Paris Université : Johanne LEROY DUDAL et Olivier GALLET, Professeurs d’Université, Cédric PICOT, Maître de conférence (tous trois au Département de Biologie et au laboratoire ERRMECe -MEC-uP) et Rémy Agniel, Ingénieur d’étude au laboratoire ERRMECe.

Pour l’IRCGN étaient présents : le lieutenant-colonel Francis HERMITTE, adjoint au chef de la division criminalistique biologie génétique, et la capitaine NICOLAS, experte en empreintes génétiques au sein de la division criminalistique biologie génétique (elle-même ancienne étudiante sur le site !).

Pour finir, notons la venue de Jacques BRET, conseiller danse, culture scientifique et technique, développement durable, arts du goût au sein de la DAAC (délégation académique à l’action culturelle) de l’académie de Versailles.

Associé à une visite du laboratoire ERRMECe, le programme d’activités expérimentales proposé le 1^er juin aux élèves souligne l’ambition pédagogique et l’exigence scientifique qui animent l’ensemble des personnes mobilisées ce jour. Il comprend quatre manipulations spécifiques effectuées par les élèves :

Un marquage du cytosquelette et du noyau d’une culture cellulaire

Objectif : visualiser les composants d’une cellule : noyau, cytoplasme dans lequel se trouve le cytosquelette, membrane plasmique…

Une observation de la desquamation cellulaire

Objectif : montrer aux élèves que nous perdons en permanence en grand nombre des cellules de peau (les cornéocytes). Les élèves ont été sensibilisés au fait que même si ce sont des cellules « mortes », il est possible de retrouver des noyaux cellulaires qui permettent par la suite d’envisager une étude génétique. Il suffit de 17 cellules pour réaliser un profil génétique complet. D’autres cellules que les cornéocytes peuvent également être retrouvées. Lors d’une enquête criminelle, les enquêteurs vont rechercher ces traces biologiques que nous perdons en permanence sans nous en rendre compte.

Méthode :  avec un simple morceau de scotch collé contre la peau (avec ou non coloration au feutre de la peau) il a été possible de réaliser une observation microscopique.
 

Le marquage par immunofluorescence d’une empreinte digitale

Objectif : observer une empreinte digitale en fluorescence à l’échelle microscopique.

Méthode : les élèves ont apposé leur doigt sur une lame en verre. Il a été possible de rendre fluorescente cette empreinte qui pouvait être étudiée à l’échelle microscopique. Les lignes de l’empreinte étaient visibles.

Observation microscopique d’un prélèvement recueilli par écouvillon

Objectif : comprendre que sur une scène de crime, de nombreux prélèvements sont faits mais parfois à des endroits où il n’y a pas de cellules. Cet examen permet donc déjà de repérer si l’écouvillon a recueilli des cellules. Au microscope, il est possible de savoir si des cellules ont été recueillies en plaçant l’écouvillon directement au microscope optique (les cellules apparaissent alors arrondies au bout des « poils » de l’écouvillon). Il est possible d’extraire ces cellules pour une analyse a posteriori.

Cette journée de mobilisation, fruit d’un travail préparatoire de longue haleine de la part des équipes de CY Cergy Paris Université, a permis d’offrir aux jeunes collégiens un éclairage sur le travail des chercheurs. Les échanges qu’elle a occasionnés sont autant de stimulations, d’encouragements et d’ouvertures sur des horizons accessibles à ces jeunes chez lesquels des vocations scientifiques se manifesteront peut-être.

« Sciences à l’École » remercie l’ensemble des personnes mobilisées sur ce projet pédagogique hors normes tant au collège Les Grands Champs, qu’à l’IRCGN et à CY Cergy Paris Université, valorisant remarquablement l’opération « EXPERTS à l’École ».

Source : https://www.sciencesalecole.org/
Crédits photos : Régis Drexler (Sciences à l’École)

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